25.4.05

Israël espère que le retrait syrien « ouvre la voie à la paix » avec le Liban

AFP 25.04.05 | 09h03

Le ministre israélien des Affaires étrangères Sylvan Shalom a exprimé l’espoir lundi que le retrait des troupes syriennes du Liban "ouvre la voie à la paix" entre Israël et le pays du Cèdre."Nous espérons qu’un tel retrait ouvre la voie à la paix avec le Liban, avec lequel nous n’avons pas de conflit territorial", a déclaré M. Shalom à la radio publique israélienne."Aujourd’hui que le Liban se libère, il est possible que des forces nationales authentiques dans ce pays voient leur intérêt à vivre en paix avec Israël", a poursuivi le chef de la diplomatie israélienne. Le ministre a cependant appelé Israël à faire preuve de prudence, rappelant la tentative avortée d’aboutir à un accord de paix avec ce pays après l’inavsion israélienne de juin 1982 et l’assassinat du président Bachir Gemayel, qu’il a imputé à la Syrie. Il a souligné que la « situation au Liban demeure fragile » et a émis un doute sur un retrait total des forces syriennes. « Nous ne sommes pas sûrs du tout que les Syriens qui tenaient le Liban sous leur tutelle ont retiré leurs services de renseignements qui ont considérablement renforcé leurs effectifs ces derniers mois », a-t-il dit. Le ministre a par ailleurs souligné les « liens entre le président libanais Emile Lahoud et la Syrie », ainsi que le soutien de Damas au mouvement chiite libanais Hezbollah, estimant dans ces conditions qu’on ne pouvait juger que « le Liban a coupé le cordon ombilical avec la Syrie ». De son côté, le général Tal Hisrsh, chef de la division déployée le long de la frontière avec le Liban, a accusé lundi le Hezbollah d’avoir placé des engins explosifs la veille en vue d’une attaque dans le secteur des fermes de Chebaa. Le général a averti la Syrie et le Liban qu’Israël les tiendrait responsables d’une telle attaque. Bien qu’Israël considère qu’il n’existe pas de conflit territorial avec le Liban, l’armée israélienne occupe ce secteur conquis sur la Syrie en 1967 et revendiqué à présent par Beyrouth avec l’accord de Damas. La Syrie avait pratiquement achevé dimanche soir le retrait de ses troupes du Liban, après trois décennies de domination. Ce retrait s’est opéré avant la date butoir du 30 avril et l’arrivée lundi au Liban des équipes de l’Onu pour vérifier le retrait et préparer le terrain à la commission chargée d’enquêter sur l’assassinat de l’ex-Premier ministre Rafic Hariri.

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