Crise nucléaire : Pyongyang ne reprend pas les négociations à six cette semaine

LEMONDE.FR | 29.08.05 | 11h18  •  Mis à jour le 29.08.05 | 11h46

Les pourparlers multilatéraux sur le programme nucléaire nord-coréen ne reprendront pas avant la mi-septembre si "les choses se passent bien", a déclaré, lundi 29 août, le ministre des affaires étrangères nord-coréen, Paek Nam-sun. Ce dernier a estimé que la reprise de discussions dépendait des Etats-Unis. Les négociations censées recommencer cette semaine à Pékin ont été poussées en raison des manœuvres militaires en cours entre la Corée du Sud et les Etats-Unis.
Pour le Japon aussi bien que la Chine, la date de reprise des prochaines négociations restait incertaine. "Nous constatons que les pays concernés font des efforts mais, malheureusement, nous ne voyons aucun signe d'accord entre les Etats-Unis et la Corée du Nord dans les domaines essentiels", a estimé lundi le porte-parole du gouvernement japonais, Hiroyuki Hosoda.

DOUTES AMÉRICAINS

Les Nord-Coréens seraient prêts à démanteler leurs armes nucléaires et à retourner au traité de non-prolifération (TNP), s'il y avait de la confiance entre les parties concernées, a indiqué le ministre des affaires étrangères thaïlandais après son entretien avec son homologue nord-coréen.
Pour leur part, les Etats-Unis ont déclaré qu'il était peu probable que la reprise des négociations ait lieu cette semaine. Cependant, ils s'attendaient que la Chine annonce le calendrier de la reprise du quatrième cycle de négociations, car le vice-ministre des affaires étrangères chinois, Wu Dawei, se rendra à Pyongyang le week-end prochain.
La Corée du Nord avait révélé le 10 février que le pays possède bel et bien des armes atomiques et qu'il se retirait du processus de pourparlers avec le Japon, la Chine, les Etats-Unis, la Russie et la Corée du Sud. Cependant, la Corée du Nord est revenue à la table des négociations fin juillet. Elle avait expulsé fin 2002 des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique et dénoncé le TNP en janvier 2003.

Avec AFP et Reuters