LEMONDE.FR | 22.11.05 | 07h37 • Mis à jour le 22.11.05 | 07h37
Mme Merkel, qui doit être élue chancelière, mardi 22 novembre, au Bundestag, sera reçue le lendemain à 12h45 par Jacques Chirac à l'Elysée, pour un entretien suivi d'un déjeuner de travail. Dans l'après-midi, elle se rendra à Bruxelles avant de faire le déplacement à Londres.
Cette visite, souhaitée par Angela Merkel qui entend marquer l'importance qu'elle attache à la relation franco-allemande, a été "évidemment immédiatement acceptée" par Jacques Chirac, selon son entourage.
Elle devrait, selon Paris, constituer une "marque de la continuité de la relation franco-allemande, dans des circonstances où l'Europe a besoin d'une forte impulsion", à quelques semaines d'un Conseil européen important pour régler la délicate question du budget européen, qui oppose Paris et Londres.
Jacques Chirac compte "proposer à Angela Merkel que se perpétue ce lien très particulier qui l'unissait à Gerhard Schröder", insiste-t-on dans l'entourage du chef de l'Etat.
L'AMITIÉ DE GERHARD SCHRÖDER
Il y aura cependant fort à faire pour que le lien entre Mme Merkel et M. Chirac soit aussi fort que celui qui unissait le président français et M. Schröder.
Après des débuts difficiles, ces deux responsables avaient, de manière pragmatique, poursuivi la tradition des dirigeants français et allemands avançant main dans la main, par exemple sur la politique agricole commune, le budget communautaire ou la directive Bolkestein. Leur alliance s'était consolidée dans une opposition commune à la guerre en Irak, et, au fil des ans, avait débouché sur une solide amitié.
Angela Merkel devrait de son côté renouer des liens distendus avec Washington. Ancienne présidente des conservateurs allemands, elle partage les vues du président de l'UMP Nicolas Sarkozy sur la Turquie : à une adhésion d'Ankara à l'UE, défendue par MM. Chirac et Schröder, elle préfère un partenariat privilégié.
Le 18 juillet, alors qu'elle était encore candidate à la chancellerie, Mme Merkel avait promis à Jacques Chirac la survie du moteur franco-allemand, mais à condition qu'il soit moins "exclusif" et plus ouvert aux autres pays de l'UE.
Avec AFP
22.11.05
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