Vive la France

Il y a un an, la France rejettait la constution européenne et mettait l'Europe en panne. Certes, il n'y a pas eu de catastrophe, comme avaient pu le laisser entendre les tenants du "Oui". Mais il n'y a pour autant pas eu de "plan B", comme le laissaient entendre les gesticulateurs du "Non". Encore une fois, comme cela se vérifie chaque jour en France depuis vingt ans, l'immobilisme a triomphé et s'avère être le seul vainqueur. Ce "Non" était le fils du 21 avril 2002, un événement franco-français. Comme toujours, c'est par le petit bout de la lorgnette qu'une certaine classe politique française, la même qui a fait sortir la directive Bolkenstein, adoptée comme un clin d'oeil du destin cette nuit par les ministres européens, quelques semaines avant le scrutin, la même qui se délecte du climat délétère de ces derniers mois, entend mettre en avant les intérêts du pays. Après l'on s'étonne que les banlieues brulent, que les jeunes descendent dans la rue et que les chômeurs soient surdiplômés... Manquerait plus qu'il neige sur les sommets nationaux et que le petit Nicolas...