31.5.05

Non français: la presse américaine s'interroge et attend le vote néerlandais

AFP 31.05.05 | 14h30

“Onde de choc à travers le continent", "l'Europe circonspecte attend le vote néerlandais", la presse américaine s'interrogeait mardi sur les conséquences du non français à la constitution européenne, tout en relativisant la portée du vote."Ce rejet n'est pas un désastre. L'Europe va continuer à vivre avec les règles existantes (...) mais une Europe élargie à 25, et bientôt plus sans doute, ne peut pas bien fonctionner quand chaque gouvernement peut émettre un véto", relève le Washington Post."Si les Hollandais la rejettent, les leaders européens devront trouver les moyens d'adopter les meilleures parties de cette constitution et se débarrasser de ce qui est en trop. Alors, le rejet démocratique aura prouvé qu'il était sain pour l'Europe", ajoute le quotidien dans un éditorial intitulé "le rejet français".Le journal rappelle que deux sujets d'anxiété ont été à l'origine du non français, politique d'abord, face à "l'arrivée récente de membres de l'Europe de l'est dotés d'instincts pro-américains", alors qu'"elle a été longtemps un moteur de l'intégration européenne".Economique ensuite, où dans un contexte de "menace ultralibérale à l'anglo-saxonne", les Français "ne ne sentent pas prêts à des changements constitutionnels majeurs alors qu'ils ressentent l'insécurité sur le plan économique".Le New York Times est plus factuel dans sa couverture de l'événement et relève que "le vote français, qui a secoué l"Europe", "a plongé le gouvernement de centre-droit dans la crise".Le journal relève le résultat "surprenant du non majoritaire chez les 18-25 ans, qui met l'accent sur ce qui apparaît comme un manque de confiance dans l'avenir de l'Europe et le leadership de la France".La Washington Times (conservateur) prédit "le KO (pour l'Europe) avec les Néerlandais" en mettant l'accent sur "le vote dévastateur français."Derrière le vote sur la constitution, se profile le malaise économique que les dirigeants européens n'ont pas réussi à soigner", écrit le Wall Street Journal.Le quotidien financier souligne que "deux grands chocs ont secoué l'Union européenne en l'espace d'une semaine". Le quotidien cite le rejet français et il y a une semaine l'appel du chancelier allemand Gerhard Schroeder à des élections anticipées, ce qui selon le journal reflète son échec face au taux de chômage de 12 %.

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