19.11.04

Armement

Les caches d’armes en quantité impressionnante, notamment dans les mosquées, et laboratoires d’explosifs découvertes à Faluja, au fur et à mesure de l’avancée des troupes américaines, confirment bien l’existence d’une opération stay-behind en Irak. Il est inimaginable que les frontières poreuses, avec la Syrie et la Jordanie, aient permis un approvisionnement depuis la fin officielle de la guerre. Même si les Américains ne contrôlent pas les déserts, ils tiennent les routes sous un regard particulier. Certes, les trafics se déroulent sans encombre. Mais les exportations illégales de pétrole et les infiltrations humaines et d’armement sont deux choses différentes, notamment par les vues sigint. Les hommes se mouvant plus facilement que les caisses d’armes, les colonnes de marchands itinérants n’étant pas le style de la région, seul des norias de camions à destination des centres rebelles auraient pu y suppléer. Et cela n’a pas été le cas.
On se souvient tous de ces vastes étendues souterraines de Bagdad, inspectées en avril par des Américains fébriles d’y trouver des « armes de destruction massive ». Elles étaient vides… hormis quelques caisses de mines. Ces entrepôts ont été vidés à la fin de l’année 2002, au moment où la guerre avec la coalition américano-britannique devenait sûre. Les caisses d’armes ont été dirigées vers des zones connues des seules chefs de réseau dormant. A eux d’y puiser le matériel nécessaire à la guérilla qu’ils devaient déclencher une fois que la lex americana règnerait sur le pays. Dès l’été 2003, les opérations de la résistance avaient commencé, montrant que les insurgés disposaient de matériel militaire léger. La prise de Faluja, une ville du triangle sunnite considérée comme le poste de commandement de la guérilla d’un Zarkaui insaisissable, l’a confirmé. Mais toutes les caches n’ont pas été mises à jour…

Aucun commentaire: