AFP 18.05.05 | 08h00
Les accusations de la Chine selon lesquelles le Japon s'est insuffisamment amendé pour ses crimes de la Seconde Guerre mondiale sont un prétexte pour bloquer la candidature nippone au Conseil de sécurité de l'ONU, a affirmé mercredi l'ambassadeur du Japon à Pékin."La question historique est une excuse", a déclaré cet ambassadeur, Koreshige Anami, au cours d'une réunion à Tokyo du Parti libéral-démocrate (PLD, droite, au pouvoir) consacrée à la diplomatie.La Chine a critiqué mardi le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi, qui a de nouveau indiqué qu'il n'avait pas l'intention de renoncer à ses pélerinages controversés au sanctuaire patriotique du Yasukuni, à Tokyo, où sont honorées les âmes des Japonais morts au combat, dont celle de 14 criminels de guerre condamnés à mort en 1945."Même si le Premier ministre Koizumi ne se rendait pas au Yasukuni, je pense que la Chine continuerait à s'opposer" à la candidature japonaise à un siège de membre permanent au Conseil de sécurité, a ajouté M. Anami, dont les déclarations ont été rapportées par la chaîne de télévision privée TBS.Cette candidature est soutenue par les Etats-Unis, mais elle se heurte au refus catégorique de Pékin qui estime que le Japon ne peut prétendre à des responsabilités accrues sur la scène internationale tant qu'il n'a pas clairement renié son passé militariste.M. Koizumi avait réitéré le mois dernier ses "profonds remords" pour le passé impérialiste du Japon, dernière d'une série d'excuses publiques que ses voisins ont trouvé jusqu'à présent insuffisantes.De violentes manifestations anti-japonaises s'étaient produites en Chine le mois dernier, après la réédition au Japon d'un manuel scolaire accusé de minimiser les atrocités commises par l'armée impériale nippone en Asie dans les années 1930-1940.
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