18.5.05

Ouverture en Jordanie d'une conférence de prix Nobel sur les défis mondiaux

AFP 18.05.05 | 08h51

Le roi Abdallah II de Jordanie et le prix Nobel de la paix Elie Wiesel ont inauguré mercredi dans la cité antique de Pétra, en Jordanie, une conférence de lauréats du prix Nobel axée sur l'exmaen des grands dossiers mondiaux."Ce matin je regarde autour de moi dans cette salle et je vois une Maison de Sagesse (...) pour le XXIe siècle et plus", a dit le souverain jordanien dans son discours inaugural devant un parterre de 36 personnalités dont 29 prix Nobel."Il n'a jamais été plus crucial de se rapprocher, de trouver de nouveaux moyens de compréhension et d'oeuvrer ensemble pour une réalité nouvelle et meilleure" a dit le roi.Selon lui, "l'humanité est à la croisée des chemins. Notre (monde) peut être un monde ouvert avec des horizons larges et de nouvelles occasions, ou il peut être un monde fermé de crises endémiques et de chances perdues".Le roi a souligné qu'au Proche-Orient "plus de la moitié de la population a 18 ans ou moins. Ils n'ont pas de mémoire d'un temps sans conflit régional. Ils voient un large fossé entre riches et pauvres"."Mes amis ces jeunes sont les citoyens de demain (...) les prix Nobel de demain (...) Il nous revient de leur fournir les outils dont ils ont besoin, et nous devons commencer maintenant (...) pour les aider à voir qu'ils peuvent réussir", a-t-il dit."Dans ma région, il y a eu un mouvement de réforme vers la démocratie et le développement (...) Les amis de la paix au Moyen-Orient oeuvrent activement. Et aujourd'hui ils ont une occasion sans précédent de réussir. Les buts sont partagés par les peuples des deux côtés: justice pour les Palestiniens. Sécurité pour les Israéliens. Deux Etats vivant côte à côte, sur la base de la légitimité internationale", a ajouté le roi.Abdallah II a également évoqué le message de "paix et de tolérance de l'islam", ajoutant: "Le pouvoir des idées est la plus grande source d'énergie de l'humanité, et c'est le pouvoir qui anime la conférence de Pétra.""Ici à Pétra, nous savons que les civilisations sont mortelles", a déclaré de son côté M. Wiesel, faisant référence à la splendeur passée de la cité nabatéenne."A l'aube du XXIe siècle, la planète est déjà en danger (...) La guerre va-t-elle persister, le désarmement restera-t-il une utopie?" a-t-il demandé."Vous êtes ce qu'il y a de mieux dans le monde. C'est en tout cas ce que le monde pense que nous sommes. Nous voulons de vous des recommandations sur les moyens d'influer sur l'Histoire, de la rendre plus humaine pour ceux qui attendent de nous des résultats", avait affirmé M. Wiesel mardi soir lors d'une rencontre informelle avec les participants.Ceux-ci doivent se répartir en quatre groupes de travail: "Paix, sécurité et terrorisme", "Développement économique et pauvreté", "Santé, science et environnement" et "Education, médias et culture".Jeudi, à l'issue de leurs travaux, ils présenteront "un document de recommandations" susceptible d'aider à relever les défis actuels de l'humanité.

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