2.10.04

Bis repetita

Les otages italiennes viennent à peine d'être libérée qu'al Qaîda se sent obligée de revenir sur le devant médiatqiue. Comme le 9 septembre, Ayman al Zawahiri a fait parvenir un message audio à la chaîne qatari al Jazira. Et de reprendre sa litanie sur "résistance contre la campagne croisée (...) à l'instar de la résistance en Irak, en Afghanistan, en Palestine et en Tchétchènie."
Quelle est la portée de ses interventions ? Qui y porte encore attention ? Le document de la DST dont à parlé Le Monde ces derniers jours pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses. Il est bien beau de parler d'état-major, de capacités réduites par l'opération américaine... La situation en Afghanistan s'explique par l'anarchie règnant dans le pays depuis plus de vingt-cinq ans. Les Soviétiques avaient tenté d'y apporter un nouvel ordre, Massoud a tenter de le stabiliser, les Talibans l'ont administré et la coalition antiterroriste, menée par les Américains, aux côtés notamment des Français, des Britanniques et des Italiens, est aujourd'hui à la peine. Mais d'al Qaïda et de bin Laden, il n'en est question que depuis six ans... La Palestine est un problème généré par la proclamation de l'Etat d'Israël et le refus des populations arabes de l'accepter. L'implication d'al Qaïda dans le terrorisme qui touche Israël n'est en aucun cas relevée ; même Ariel Sharon qui, en matière de bataille de l'information, ne recule devant rien n'a pour l'instant osé utiliser cette ficelle. Quant à la Tchétchènie, après le délittement des positions géostratégiques de l'ancienne Union soviétique, comment ne pas accepter qu'il ne s'agit pas d'un conflit civilisationnel à la Huntington, comme Vladimir Poutine s'est empressé de le proclamer après le 11 septembre 2001, mais simplement d'autorité russe. Décidemment, le monde de l'information en temps réel recèle bien des desinformations...

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