4.3.05

Liban : le président Lahoud de plus en plus isolé

L'opposition exige un retrait des troupes de Damas et la démission de responsables de la sécurité, comme préalable à toute solution politique à la crise


[04 mars 2005]


Le président libanais, affaibli par la démission du cabinet prosyrien, semblait en mauvaise posture hier, l'opposition ayant posé comme préalable à tout dialogue une déclaration présidentielle syrienne sur un retrait du Liban et la démission de responsables de la sécurité. Le président syrien Bachar al-Assad, sommé de nouveau par le président américain George W. Bush de retirer ses troupes du Liban, poursuivait des tractations cruciales avec ses principaux soutiens arabes. Après avoir rencontré, mercredi à Damas, l'émir du Qatar, il a rencontré à Riyad le prince héritier saoudien en vue de sortir de la crise, lequel lui a à son tour «conseillé de retirer (ses troupes) rapidement du Liban et d'annoncer un calendrier pour un tel retrait», selon un responsable saoudien. Des ministres arabes des Affaires étrangères ont évoqué au Caire une implication de l'ONU dans le futur retrait syrien à travers «un mécanisme» non précisé. Indice de la puissance de la pression internationale, la Russie, ancien allié stratégique de la Syrie, a affirmé que Damas devait retirer ses troupes «prudemment» du Liban. Trois jours après la démission surprise du premier ministre Omar Karamé, le président Emile Lahoud n'avait pas encore annoncé la date des consultations qu'il doit engager pour lui désigner un successeur.

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