31.8.05

Les négociations UE-Turquie ont été décidées par les 25, rappelle Berlin

AFP 31.08.05 | 15h07

L’Allemagne "maintient inchangée" sa position favorable à l’ouverture de négociations le 3 octobre entre l’Union européenne et la Turquie, qui a fait l’objet d’une décision "adoptée par tous les 25" pays européens, a rappelé mercredi le gouvernement allemand.
Lors de son point presse régulier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Walter Lindner a rappelé que ces négociations "ne comportent en aucun cas de garantie ou d’automatisme" quant à une adhésion quand elles seront achevées, "le résultat restant ouvert".
Il a souligné que la Turquie a respecté son engagement, en signant le 29 juillet un protocole étendant son accord d’union douanière à tous les nouveaux membres de l’UE.
Parmi ces dix membres figure la République de Chypre, que la Turquie ne reconnaît toujours pas officiellement. Cette signature était l’une des conditions majeures fixées par l’UE à l’ouverture des négociations d’adhésion prévue le 3 octobre.
M. Lindner a ajouté que le gouvernement de Gerhard Schröder refusait le "partenariat privilégié" proposé à la Turquie par la candidate conservatrice à la chancellerie Angela Merkel, qui a été qualifié d’"illégitime et immoral" par le chef de la diplomatie turque Abdullah Gül.
Pour Berlin, une perspective d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne est conforme en premier lieu "à 43 années de promesses" faites par les Européens à Ankara, et en second lieu devrait contribuer à une "vaste modernisation" de cet Etat musulman. "Si cela réussit, ce serait un bon exemple pour toute la région" du Moyen-Orient, a-t-il dit.
"Nous avons tous un intérêt à une Turquie modernisée", a-t-il ajouté.
Le président de la Communauté turque à Berlin, Taciddin Yatkin, a estimé dans un communiqué que l’attitude de Mme Merkel était "dangereuse et turcophobe au vu des promesses faites par les gouvernements allemands, de Konrad Adenauer à Helmut Kohl".
Selon l’Eurobaromètre de juillet dernier, 74% des Allemands sont contre une adhésion pleine et entière de la Turquie à l’UE.
Le partenariat préconisé par Mme Merkel, dont l’Union chrétienne-démocrate a de donnes chances de remporter les élections du 18 septembre, pourrait être un argument de campagne efficace. Pour l’heure, Mme Merkel ne l’a pas mis au coeur de sa campagne.

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