30.11.05

Côte d'Ivoire : nouvelle affaire pour l'armée française

C'est au juge que revient désormais de clarifier cette situation, selon le voeu des familles.

Arnaud de La Grange
[Le Figaro, 30 novembre 2005]

Quatre militaires français dont un colonel sont en garde à vue depuis mardi à Paris dans le cadre d'une enquête pour «homicide volontaire» sur la mort en mai 2005 de Firmin Mahé, un Ivoirien tué par étouffement après avoir été arrêté par des soldats français en Côte d'Ivoire.
L'ARMÉE française est poursuivie par le mauvais oeil cette année en Côte d'Ivoire. Après le tragique bombardement de Bouaké par des avions ivoiriens, qui avait causé la mort de neuf soldats français en novembre 2004, les dépouilles mortelles de deux militaires auraient été inversées. Le doute est né quand la mère d'une des victimes a demandé au juge du tribunal aux armées de Paris, Brigitte Raynaud, de consulter le dossier sur la mort de son fils. Elle ne l'a pas reconnu sur les photos et a cru par contre le retrouver dans un autre dossier.
Au ministère de la Défense, on admet qu'il y a un doute sur deux dossiers, les sept autres étant identifiés. L'erreur s'expliquerait par la confusion du moment, le médecin étant entièrement mobilisé auprès des 38 blessés, dont certains très grièvement. Le ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a reçu les familles, dont la douleur a été ravivée par cette méprise. C'est au juge que revient désormais de clarifier cette situation, selon le voeu des familles.

Garde à vue

Par ailleurs, quatre militaires français dont un colonel étaient en garde à vue hier à Paris dans le cadre d'une enquête pour «homicide volontaire» suite à la mort en mai 2005 de Firmin Mahé, un Ivoirien tué par étouffement après avoir été arrêté par des soldats français. Le colonel Eric Burgaud placé en garde à vue hier après-midi est le quatrième gardé à vue dans cette affaire qui a déjà entraîné la suspension puis le blâme du général Poncet, ancien commandant de l'opération «Licorne».

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