19.12.05

Bush: «Nous sommes en train de gagner la guerre» en Irak

(Avec AFP)
[Le Figaro, 19 décembre 2005, 8 h 58]

Le président George W. Bush a rejeté dimanche tout «défaitisme» pour l'Irak, assurant que les Etats-Unis étaient «en train de gagner la guerre» même si des «sacrifices» attendent encore les Américains.
Dans une allocution solennelle à la Nation, la première du bureau Ovale de la Maison Blanche depuis l'annonce de l'invasion de l'Irak en mars 2003, il a évoqué la possibilité d'une réduction graduelle des troupes en Irak.
Mais les Américains resteront en Irak jusqu'à ce que la «victoire» soit acquise, a-t-il souligné. «Non seulement nous pouvons gagner la guerre en Irak, mais nous sommes en train de gagner la guerre en Irak», a déclaré le président, malmené par son opinion publique, dans un discours d'une vingtaine de minutes s'efforçant manifestement de prendre en compte les critiques contre sa stratégie.
Certains affirment «que la guerre est perdue, et qu'elle ne vaut pas qu'on dépense un centime de plus ni qu'on y consacre un jour supplémentaire», a observé M. Bush. «Je ne crois pas cela», a-t-il répondu. «Le défaitisme peut avoir des visées partisanes, mais il n'est pas justifié par les faits», a ajouté le président.

Epreuves et sacrifices

M. Bush a invoqué les nécessités du combat contre le terrorisme pour appeler ses compatriotes, de plus en plus impatients de voir les rentrer les 160.000 soldats déployés en Irak, à «montrer de la patience dans cette cause difficile, noble et nécessaire».
«Nous avons davantage d'épreuves et de sacrifices devant nous», a-t-il reconnu, conservant un ton plus réaliste adopté dans ses discours après que sa cote de popularité fut tombée au plus bas dans les sondages en novembre.
«Je sais que certaines de mes décisions ont conduit à des pertes terribles (...) je sais que cette guerre est controversée», a-t-il dit.

2.156 soldats américains tués

La tâche est «plus difficile que nous ne le prévoyions», a-t-il admis. Il a reconnu qu'une grande partie des renseignements sur l'arsenal non-conventionnel de Saddam Hussein «se sont révélés faux».
Il a reconnu que les législatives de jeudi en Irak «ne signifiaient pas la fin de la violence». «J'ai entendu votre désaccord (..) mais notre pays n'a que deux options: la victoire ou la défaite», a-t-il lancé à ses détracteurs.
Malgré la mort de 2.156 soldats américains en Irak depuis mars 2003, il a ainsi refusé un retrait prématuré. Mais il a évoqué la possibilité d'une réduction graduelle des effectifs.

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