[Le Figaro, 06 décembre 2005]
Cela fait dix jours qu'on est sans nouvelles de Susanne Osthoff, une archéologue allemande enlevée dans le nord de l'Irak en compagnie de son chauffeur, Khalid al-Shimani. Dans un enregistrement vidéo communiqué à Bagdad à la télévision publique ARD, les ravisseurs exigent que Berlin cesse toute coopération avec les autorités irakiennes, c'est-à-dire à la formation de policiers du nouveau régime.
Cet ultimatum a expiré vendredi dernier, sans que les auteurs du kidnapping se manifestent à nouveau. La famille de Susanne Osthoff, 43 ans, a lancé une série d'appels à la clémence, de même que la classe politique allemande et les représentants de musulmans installés dans le pays. Les ravisseurs affirment appartenir à un groupe appelé «Saraya al-Silasil», ou «forces de frappe des séismes» qui, selon des experts cités par la presse allemande, est virtuellement inconnu. L'archéologue bavaroise connaît très bien les pays arabes et en particulier l'Irak où elle a pratiqué des fouilles tout en se faisant connaître par son engagement humanitaire. Au moment de son rapt, elle tentait de gagner Erbil, en territoire kurde, où elle voulait transformer un caravansérail historique en centre culturel.
La cellule de crise mise en place au ministère des Affaires étrangères n'avait toujours pas réussi hier à établir un contact avec les auteurs de l'enlèvement. «Je préférerais être plus avancé», a admis pendant le week-end le nouveau chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier.P. B. (à Berlin)
6.12.05
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