26.2.06

Le Hamas pour "une paix par étapes" en cas de retrait israélien (Haniyeh)

AFP 26.02.06 | 10h26

Le Hamas ne souhaite pas "jeter les Israéliens à la mer" mais établir "une paix par étapes" si Israël se retire des territoires conquis durant la guerre de 1967, a déclaré le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh dans un entretien à Newsweek et au Washington Post. "Si Israël se retire aux frontières de 1967, alors nous établirons une paix par étapes", a indiqué M. Haniyeh, interrogé par téléphone, dans cette interview publié dimanche. "Premièrement, nous mettrons en place une situation stable et calme qui apportera la sécurité à notre peuple - ce que le cheikh Yassine a appelé une trêve à long-terme", a-t-il noté. M. Haniyeh était le bras droit du fondateur et chef spirituel du Hamas, Ahmad Yassine, assassiné par Israël en 2004. Considéré comme pragmatique, il a été chargé mardi de former le nouveau gouvernement par le leader palestinien Mahmoud Abbas après la victoire du groupe islamistes aux élections législatives du 25 janvier. A la question de savoir si "la paix par étapes signifie l'élimination ultime du peuple juif", le Premier ministre palestinien a répondu: "nous n'avons pas de sentiments d'animosité à l'égard des juifs". "Nous ne souhaitons pas les jeter à la mer. Tout ce que nous cherchons c'est qu'on nous rende notre terre, pas qu'on fasse du mal à quelqu'un", a-t-il ajouté. Le Hamas est responsable de dizaines d'attentats en Israël depuis le début de l'Intifada en septembre 2000 mais il n'a pas revendiqué d'attaque en Israël depuis début 2005. Le Hamas honorera les accords "qui garantiront l'établissement d'un Etat palestinien avec Jérusalem pour capitale, dans les frontières de 1967, ainsi que les accords visant à libérer des prisonniers", a encore commenté M. Haniyeh. "Nous ne cherchons pas la guerre et nous n'initions pas la guerre", a poursuivi le dirigeant palestinien, en ajoutant: "Nous n'aimons pas le sang. Nous ne sommes pas intéressés par le cercle vicieux de la violence". "Nous sommes un peuple oppressé avec des droits. Si la paix nous procure nos droits, alors c'est bien", a-t-il souligné.

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