9.9.06

Liban : Israël lève son blocus maritime

lefigaro.fr (avec AFP et Reuters).
Publié le 08 septembre 2006
Actualisé le 08 septembre 2006 : 16h42

Après la levée du blocus aérien jeudi, l’Etat hébreu met fin à son blocus maritime. Une force multinationale navale patrouille dans les eaux territoriales. Elle doit empêcher les transferts d’armes à destination du Hezbollah.
« Le blocus naval du Liban a été levé ». L’annonce est intervenue vendredi en milieu d’après-midi. La porte-parole du premier ministre israélien, Ehoud OImert, précise que « la force navale de l’Onu, dirigée par l’Italie, a pris la responsabilité des eaux territoriales libanaises ». Son objectif : « faire appliquer l’embargo sur les armes destinées au Hezbollah. »
Toutefois, cette force navale, composée de bateaux français, italiens et grecs, est temporaire. A terme, une force allemande doit prendre le relais. Elle devrait être déployée d’ici à trois semaines. Paris, qui a officiellement accepté de surveiller les côtes libanaises, a annoncé l'envoi « à titre transitoire » de deux frégates. Toutefois, ce dispositif ne pourra pas s'opposer « de force » au passage d'un navire, a précisé le ministère de la Défense. L’Italie et la Grèce participent également à cette opération.
Vendredi en milieu d’après-midi, neuf bateaux attendaient l’autorisation de l’Onu pour entrer dans le port de Beyrouth. Un cargo, le premier depuis le 13 juillet, a d’ores et déjà accosté ce matin, après autorisation israélienne.

Levée du blocus aérien

Après la levée du blocus aérien jeudi soir, un premier vol d'Air France vers Beyrouth s'est posé vendredi sur l’aéroport international de la capitale, avec à son bord le ministre des Transports français Dominique Perben, venu réaffirmer la volonté française de participer à la reconstruction du pays. « C'est un moment assez émouvant, puisque cela signifie que les liaisons reprennent entre Paris et Beyrouth », a-t-il déclaré à son arrivée.
Quant aux militaires israéliens encore sur place, ils pourraient quitter le territoire libanais d’ici le 22 septembre, date du Nouvel An juif, selon des responsables des services de sécurité israéliens. Israël, qui a envoyé jusqu'à 30.000 soldats au Liban, retire graduellement ses troupes au fur et à mesure de l'arrivée des casques bleus.

Fermes de Chebaa

Au niveau diplomatique, le premier ministre israélien a laissé entendre que l'Etat hébreu serait prêt à discuter avec le Liban de la question des fermes de Chebaa si l'armée libanaise remplissait toutes ses obligations de la résolution 1701 de l'Onu, dont le désarmement du Hezbollah. Il a ajouté que le « secteur devait être reconnu auparavant comme libanais et non syrien ».

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