1.10.06

La Nouvelle-Zélande réexamine le dossier Rainbow Warrior

lefigaro.fr (Avec AFP).
Publié le 01 octobre 2006
Actualisé le 01 octobre 2006 : 11h35

La police néo-zélandaise a indiqué dimanche qu'elle allait réexaminer le dossier du sabotage du navire de Greenpeace coulé en 1985 par des agents français, après des révélations selon lesquelles un frère de Ségolène Royal aurait posé la bombe.

Alors que la Cour suprême néo-zélandaise a autorisé cette semaine la diffusion, par la chaîne publique Television New Zealand, des images du procès des anciens agents secrets français(http://tvnz.co.nz/cda/tvnz/video_popup_windows_skin/838918?bandwidth=128k/, puis cliquez sur Broadband), un nouvel élément permet aujourd’hui à la police néo-zélandaise de réexaminer le dossier sur le sabotage du navire de Greenpeace coulé en 1985.

Antoine Royal, frère cadet de Ségolène Royal, candidate à l'investiture socialiste pour la présidentielle française de 2007, a indiqué vendredi dans le quotidien français Le Parisien qu'un de leurs frères, Gérard, lui avait affirmé avoir « posé la bombe » sur le Rainbow Warrior.

« A l'époque, (Gérard) était lieutenant et agent traitant pour la DGSE en Asie. Il a été appelé en 1985 pour se rendre en Nouvelle-Zélande, en baie d'Auckland, pour le sabotage du Rainbow Warrior », a raconté Antoine Royal dans cet entretien. « Plus tard, il m'a dit que c'était lui qui avait posé la bombe sur le navire de Greenpeace. Il avait pris une embarcation avec une deuxième personne pour s'approcher du bateau », poursuit-il.

Doutes sur de nouvelles pousuites

Une porte-parole de la police a cependant précisé qu'il était encore trop tôt pour dire si ce nouvel examen mènerait à une réouverture de l'enquête ni quelle action éventuelle pourrait être prise.

Un porte-parole du Premier ministre Helen Clark a quant à lui jeté le doute sur la possibilité de nouvelles poursuites, rappelant que, en 1991, quand le dossier a été clos, le procureur général de Nouvelle-Zélande, Paul East, avait souligné que toutes les poursuites étaient abandonnées dans l'intérêt national.

« Du sel sur la plaie »

Greenpeace Nouvelle-Zélande a estimé que ces déclarations étaient comme si « on frottait du sel sur la plaie ». L'organisation a cependant dit ne nourrir que peu d'espoir sur de nouvelles actions policières.

L'organisation a démenti des informations de presse selon lesquelles Greenpeace avait appelé le gouvernement de Nouvelle-Zélande à demander l'extradition de Gérard Royal et à l'inculper de meurtre. Selon Antoine Royal, son frère Gérard avait réussi à échapper aux autorités néo-zélandaises, contrairement au faux couple des agents Turenge qui a été interpellé.

Dans la nuit du 9 au 10 juillet 1985, le Rainbow Warrior, saboté par des agents secrets français, coulait dans le port néo-zélandais d'Auckland, entraînant la mort d'un photographe qui était à bord du bâtiment. Cette affaire a été l'un des plus gros scandales politico-diplomatiques de la première présidence de François Mitterrand.

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