5.9.07

En France, Matignon coordonne la défense des systèmes d'information

A. L. G. Le Figaro du 05 septembre 2007
Actualisé le 05 septembre 2007 : 06h00

Pour protéger ses informations sensibles, la France a mis en place un dispositif qui s'organise autour de la DCSSI (Direction centrale de la sécurité des systèmes d'information), hébergée au sein du SGDN (Secrétariat général de la défense nationale) qui dépend lui-même de Matignon. En son sein, c'est le COSSI (Centre opérationnel de la sécurité des systèmes d'information) qui assure une veille permanente. En contact avec les centres opérationnels des ministères et des grands opérateurs - ainsi qu'avec ses homologues internationaux -, le COSSI assure le pilotage de la réaction à une attaque informatique et coordonne les réponses techniques. La DCSSI participe à l'identification et à la surveillance des risques : intrusions dans les réseaux, interceptions malveillantes de communications, prolifération des virus informatiques, manipulation de l'information. Elle procède aussi à des audits réguliers des systèmes de sécurité des ministères. C'est ce même SGDN qui a récemment mis en garde contre l'utilisation des téléphones BlackBerry dans les administrations ou ministères.

Au niveau du ministère de l'Intérieur, la DST (Direction de la surveillance du territoire) dispose d'une section informatique chargée des enquêtes judiciaires lorsque les attaques attentent à la sécurité nationale ou aux secteurs de pointe de l'industrie française. La DST n'hésite pas à employer les mêmes méthodes que les hackers. Fin 2005, un rapport rédigé par Pierre Lasbordes (député UMP) et remis au premier ministre a pointé les faiblesses du dispositif français, marqué par une « multiplicité d'acteurs insuffisamment coordonnés ». Il demandait que la sécurité des systèmes d'information soit élevée au rang de « priorité nationale ».

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